Le vote était clair, a indiqué la présidente du Conseil des Etats Brigitte Häberli-Koller (C/TG). Les deux femmes ont été élues au premier tour. Pour les deux postes, les députés Roger Nordmann (PS/VD) et Alfred Heer (UDC/ZH) ont aussi recueilli des voix, a ajouté le président du National Martin Candinas (C/GR).

La CEP comptera 14 membres, sept de chaque Chambre. Outre Franziska Ryser, le National sera représenté par Thomas Matter (UDC/ZH), Alfred Heer (UDC/ZH), Roland Fischer (PVL/LU), Roger Nordmann (PS/VD), Daniela Schneeberger (PLR/BL) et Leo Müller (C/LU).

Avec Isabelle Chassot, les autres sénateurs qui composeront la CEP sont Werner Salzmann (UDC/BE), Daniel Jositsch (PS/ZH), Maya Graf (Vert-e-s/BL), Philippe Bauer (PLR/NE), Andrea Caroni (PLR/AR) et Heidi Z’Graggen (C/UR).

Une première pour une femme

Cette nomination à un poste très convoité et stratégique a tout d’une consécration pour Isabelle Chassot. La Fribourgeoise devient en effet la première femme et la première romande à occuper un tel poste.

En ce 14 juin, journée de la grève des femmes, la centriste a estimé que deux femmes élues à la tête de la CEP ajoutait « quelque chose à ce jour historique ».

 

Le mandat de la commission d’enquête est large. Elle aura toute latitude pour décider de l’étendue de ses investigations et pourra remonter sur plusieurs années pour tenter de comprendre les défaillances qui ont amené Credit Suisse à sa chute et la façon dont le rachat par UBS a été effectué.

« Éviter de refaire les mêmes erreurs »

Invitée dans le 19h30, Isabelle Chassot explique que le mandat de la commission « est très précisément cadré. Nous sommes dans le cadre de la haute surveillance des organes de la Confédération, nous ne pourrons pas aller au Credit Suisse et leur demander tous leurs documents. »

« Nous pourrons en revanche avoir des échanges importants avec eux. Et nous pourrons avoir tout ce qu’ils ont donné à la Confédération. Et ça c’est c’est très important. Il s’agit de déterminer pourquoi, quinze ans après la débâcle d’UBS, on a dû sauver encore une fois une grande banque, pour éviter que nous nous retrouvions encore dans cette situation. »