Prise de parole 03.06.2024

juin 3, 2024

Pour ma part, j’aimerais également vous proposer de rejeter cette proposition, non seulement pour une question de fond, mais aussi et avant tout pour une question de méthode. Le Conseil fédéral vient d’approuver le message sur la stratégie de coopération internationale 2025-2028, et vos commissions commenceront à travailler très prochainement sur ce sujet. Je pense que c’est en connaissance de cause, et sur la base des projets et des priorités que le Conseil fédéral a fixés pour la coopération internationale, que nous devrions prendre cette décision.
Je dois le dire: sinon, je ne comprends pas, on compenserait à hauteur de 50 pour cent des quatre milliards sur la coopération internationale. Il existe d’autres montants importants dans d’autres budgets; j’ai vu que notre collègue les a prévus comme valeurs indicatives, mais seulement sous la troisième position. Cependant, la valeur de certains de ces budgets est encore beaucoup plus importante que celle de la coopération internationale. Tout mettre sur la table est notre travail, et celui – je me permets de le dire – du Conseil fédéral est de faire, le cas échéant, des propositions, même s’il a délégué l’examen des subventions à une commission d’experts. C’est également un travail de conduite de ce point de vue.
Faire maintenant des propositions sans avoir examiné les priorités et les objectifs dans les différents domaines revient à méconnaître le fait que la sécurité est également une question de prise en compte de la situation dans les Etats étrangers, dans les pays et dans les régions, notamment lorsqu’un certain nombre de migrants sont issus de ces régions. La migration représente également une question de sécurité; nous le savons. Je propose que, pour une question de méthode, nous décidions en connaissance de cause. J’attends cela d’un Parlement et en particulier du Conseil des Etats, dont j’entends souvent dans cette salle qu’il est la chambre de réflexion.